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Historique de Florenville
Préhistoire.
On n'a trouvé sur le territoire de Florenville
qu'un seul témoin de l'époque préhistorique:
une hache en silex datant de 1500 av J.C, découverte
en 1953 durant les travaux d'agrandissement de l'Hôtel
de France.
Période
romaine.
Le territoire est traversé par une chaussée très
importante, la chaussée Reims-Trèves. Cette chaussée
fut construite en 45 av J-C. sous le règne de Claude.
Le site romain de Chameleux Chameleux fut le site d'une auberge-relais
comprenant plusieurs bâtiments. Ce relais exista pratiquement
sur toute la période d'occupation romaine en Belgique.
Les bâtiments s'étendaient de part et d'autre de
la chaussée et l'on y a retrouvé beaucoup d'objets
permettant d'imaginer la vie d'alors (pièces de monnaie,
outils, une clé, d'innombrables tessons, pierres sculptées
etc...)
L'origine du nom de Florenville viendrait de Florentis-villa
qui voulait dire "l'exploitation de Florent. Il est en tout
cas presque certain que le nom de Florenville n'a rien à
voir avec la culture des fleurs.
Temps mérovingiens et carolingiens.
On n'a pas retrouvé de vestiges de cette époque.
Certains affirment que la région faisait partie des immenses
propriétés de la Maison d'Ardenne - Verdun. Au
XIè et XIIè siècle, le centre civil de
la région s'est déplacé vers Chiny. Sous
les premiers comtes de Chiny, l'ermite St Thiébaut passa
par Suxy, l'abbaye d'Orval se fonda (1070). Florenville fut
érigée en seigneurie au début du XIIIè
siècle à l'occasion du mariage d'Isabelle, troisième
fille de Louis, huitième comte de Chiny. La seigneurie
comprenait, outre Florenville et Martué, les villages
de Chassepierre, Sainte-Cécile, Cugnon, Auby, Mortehan
et Conques, le tout formant un bloc. Cependant, à la
génération suivante, le tout fut morcelé
entre les enfants; la seigneurie ne compta plus désormais
que Florenville et Martué.
A partir de la révolution
française.
La révolution française bouleversa complètement
la vie à Florenville comme partout ailleurs. Elle fut
très mal accueillie chez nous et trouva beaucoup de résistance.
Le 17 mai 1793, le maître d'école (Joseph Massart)
de Florenville qui était un chef-résistant fut
tué par des soldats français dans une maison près
de l'église. Le 23 juin 1793, Orval brūlait: l'incendie
et le pillage durèrent plus de 5 semaines. En 1839, le
Luxembourg fut scindé; ce qui resta alors de l'ancien
Duché de Luxembourg s'appela "le Grand Duché".
A la fin du XIXè siècle, Florenville commença
à être visitée par les touristes.
Florenville paya son tribut aux guerres.
En 14-18, cinq maisons furent incendiées ou bombardées
et plusieurs furent pillées. Vingt habitants furent tués
durant le conflit. L'église servit d'hôpital militaire.
En 1940, sur 365 maisons que comptait la localité, 85
furent complètement détruites et 135 gravement
endommagées. L'église fut incendiée le
28 mai 1940. Les faits de guerre tuèrent 23 personnes:
soldats, déportés, résistants et prisonniers.
En 1943 et 1944, de nombreux Florenvillois firent partie de
la Résistance. Le 18 juin 1944, les maquisards furent
encerclés par les allemands dans le bois franco-belge
du Banel et massacrés sur place. Florenville obtint le
titre de ville en 1997. Commémoration annuelle à
la mémoire des résistants du maquis du "Banel".
Les
Armoiries de Florenville
Ces armoiries sont celles du dernier souverain des Pays-Bas,
François II, dernier Seigneur de Florenville avant la
révolution belge de 1830. Elles groupent les emblèmes
des anciens archiducs d'Autriche, des anciens ducs de Lorraine
et des anciens ducs de Bourgogne. Ces armoiries ont été
accordées par arrêté royal du 12 mai 1965
(après consentement de l'archiduc Otto de Habsbourg,
descendant de François II et chef de la maison des Habsbourg).
Les armoiries sont entourées du collier de la Toison
d'Or, ordre prestigieux institué par Philippe le Bon
en 1429, et dont le Grand Maître, pour la maison impériale
d'Autriche, est actuellement le prince Otto de Habsbourg. Le
collier est constitué de briquets (le fusil de l'époque)
entrelacés, reliés entre eux par des cailloux
au moyen desquels on faisait jaillir le feu de l'arme. En-dessous
pend la toison du bélier de la mythologie grecque, que
l'ordre et le collier rappellent. |